Jo en famille dans l'Asie du Sud-Est
Cambodge – Vietnam - Singapore
Ainsi vont, vont, vont les 3 filles de la famille au Cambodge… Cette fois-ci, c’est une aventure familiale que je vais vous raconter. Rejoint par ma mère et ma sœur, nous partons pour faire 2 pays en 3 semaines, et je finis seule par un troisième pays.
Pays n°1 : Le Cambodge
Nous démarrons le voyage de Bangkok en train. Pour 48 bahts/personne (soit un peu plus d’1€), nous embarquons dans le train n°275 à 5h55 du matin, pour arriver à Aranyaprathet à 12h, petite ville thaïlandaise près de la frontière cambodgienne. Malgré la chaleur de la Thaïlande et la petite vitesse du train, il faisait super froid !!!! Explication : nous nous étions installées au seul endroit où la fenêtre ne fermait pas. Les volets troués étaient le seul bouclier contre le vent qui nous glaçait. Les paysages de l’Est de la Thaïlande étaient magnifiques à travers la fenêtre, très arides mais avec des coins d’eau où l’on pouvait voir les lotus fleurir paisiblement.
Arrivées à Aranyaprathet, on nous propose un tuk tuk pour 100 bahts (pour 3 personnes) pour nous amener à la frontière. Une fois déposées, il faut faire attention : de nombreuses agences vous proposent de vous faire un visa pour rentrer en Thaïlande pour 1500 bahts, mais il ne faut surtout pas accepter ces offres. Le Cambodge propose des visas à l’entrée dans le territoire. Pour ce faire, il faut directement se rendre dans le bâtiment où il est écrit « Passport control ». On vous donnera un tampon de sortie du territoire thaïlandais, vous traverserez un pont (dit « Pont de l’Amitié »), et une fois traversé, sur la droite, il y a aura un bâtiment officiel avec des officiers qui vous délivreront le visa touristique pour le Cambodge. Le visa coûte 30$ (prévoir des dollars sur soi) et c’est tout. Ils ont essayé de nous faire payer 100 bahts de plus pour les frais de gestion mais vous n’avez pas à les payer. Ils n’ont pas accepté de prendre mon passeport pour faire le visa, je me suis fait refouler 2 fois car je refusais de payer ces frais, et au bout de la 3ème fois, gentiment, ils ont accepté de prendre mon passeport. Ayant parlé avec des habitués de cette traversée, certaines personnes avaient attendu plusieurs heures avant de récupérer leur passeport car ils refusaient de payer ces fameux « frais ». Comment les officiers décident de qui paye ou pas les frais ? C’est à la tête du touriste.
A 14h30, nous embarquons dans un mini-van pour 10$ (ah oui, tout peut se payer en $ au Cambodge) mais rapidement, on nous fait descendre car, visiblement, il est impossible de faire rentrer 20 personnes dans un mini-van de 15 personnes (malins ces cambodgiens). Nous partons donc vers notre première destination : Siem Reap.
Arrêt n°1 : Siem Reap et la 8ème merveille du monde
Après 4 heures de bus, nous arrivons dans cette petite ville, petite mais bien mouvementée du fait de son attrait historique. Nous logeons dans la Guesthouse Mei Gui pour 36$/3 nuits. La TV est en anglais, sous-titrée cambodgien, c’est rigolo.
On part se balader un peu dans le centre-ville. C’est extrêmement animé: des bars et des restaurants partout, bondés de jeunes et de voyageurs avec toujours les mêmes « Tuk tuk Madam ? Where are you going ? ». C’est quand même sympa de se balader dans les rues et de voir les spécialités locales comme les serpents « on a stick » ou bien les araignées frites. Mais pour ce soir, nous opterons pour des plats plus simples comme le « Amok », le « Lok Lak » ou bien encore la soupe avec les œufs à l’intérieur.
Le lendemain, nous embarquons à bord d’un tuk tuk avec notre super chauffeur, Mister Shizu (les coordonnées de son boss Mister Chann, super sympa aussi, sont sur la photo postée plus bas). A l’entrée du parc national, il est possible de choisir 1 pass de 1 jour, 3 jours ou 7 jours. Nous optons pour le pass 3 jours, car nous prévoyions de rester pour 2 jours, ce qui revient à 40$/personne.
Nous commençons la première journée de visite, avec Mister Shizu, pour 20$ le tuk tuk avec les temples suivants :
- Bayon
- Terrase of elephants
- Terrace of the Leper King
- Royal palace
- Baphuon
- Pheah Khan
- Angkor Wat
- Pnhom Bakeng (pour le coucher de soleil).
C’est difficile de décrire le sentiment éprouvé lors de la visite de ces ruines. C’est tout simplement impressionnant. La quantité de temples en ruine est très important alors imaginons un instant que ces temples soient restés intacts… Nous aurions l’impression de rentrer dans un immense empire. Sur des kilomètres, on voit s’étendre ces temples, ses empires cultes… Les pierres taillées ont conservés de nombreux détails. Et malgré les innombrables pillages, les temples gardent de leur splendeur et de leur force d’émotion. Au détour d’un mur en ruine, il est possible également d’apercevoir les femmes moines prendre soin de ces bouddhas sans tête. Approchez-vous d’elles et elles vous offriront un bracelet qui vous portera chance.
Pour la visite de ces nombreux temples, nous n’avons pas pris de guide. Cependant, afin de comprendre et de voir certains détails que d’autres ne verraient pas, il me semble bon de prendre un guide. C’est peut être mon seul regret.
Nous avons également eu l’occasion d’assister à la collecte d’argent et de nourriture par les moines au sein du temple de Bayon. C’était super intéressant : les moines en orange étaient tous les uns derrières les autres et les personnes, également alignées en ligne droite, versaient dans le sac des moines soit de la nourriture soit de l’argent en faisant un vœu. L’importance des moines et le respect que les communautés leur donnent est incroyable. Ils sont tellement importants pour la société croyante, car ils sont sages et prennent soin des temples bouddhistes.
Pour notre seconde journée, nous décidons de faire un plus grand tour, nous nous acquittons de la somme de 25$ pour le tuk tuk à la journée. Nous partons à la chasse aux temples suivants :
- Angkor Wat (pour le lever du soleil, donc départ à 5h30),
- Banteay Kdei,
- Ta praohm (temple dans lequel a été tourné un des épisodes de Tomb Raider),
- Pre Rup,
- East Mebon,
- Ta som,
- Neak pean.
Il est difficile de décrire vraiment ces temples tant ils sont uniques. Il faut juste le voir pour le croire !
Arrêt n°2 : La capitale Phnom Penh
On vient nous chercher dans les alentours de 6h du matin en bus, direction la capitale du Cambodge, Phnom Penh. Pour 6$/personne et 7h de route, on arrive finalement à destination dans les alentours de 14h. La route fût un peu chaotique, très abimée et ensablée. Ainsi, je retrouve mon sac couleur argile.
Nous logeons dans l’auberge Me Mates Place (la moins chère de Phnom Penh d’après Booking.com) pour 40$/4 pers/2 nuits. Je dis à chaque fois 4 personnes alors que nous étions 3 car on voulait rester entre nous, « family first » ! ^^
14h : parfait, ça nous laisse le temps de nous dégourdir les jambes et partir à la rencontre des trésors de la ville.
Dans l’après-midi, nous partons alors le long du Mékong, direction le Musée National (5$/pers + guide à 7$). La visite guidée était très intéressante, n’ayant pas pris de guide à Siem Reap, nous avons pu poser nos questions et avoir plus d’explications sur le bouddhisme, l’hindouisme et le brahmanisme. Nous avons pu apprendre à différencier les dieux (Shiva, Vishnu, Ganesh…) et leurs avatars (bœuf, lion, phoenix…). Nous partons ensuite nous balader vers les monuments comme le « Cambodia Vietnam Friendship Monument », la « Statue of Late King Norodom Sihanouk » et l’ « Independence Monument » avant de prendre une douche froide dans la rue. Une pluie comme je n’avais pas vu depuis la saison des pluies en Thaïlande. Imprévisible et forte.
Plus chanceuses le lendemain, on décide de se balader dans la ville à pied. Les auberges et hôtels proposent bien sûr des tukt tuk à la journée pour vous emmener dans tous les endroits touristiques, mais nous, on préfère marcher, se perdre. C’est comme ça qu’on a découvert les petits restaurants de rues sympas (comme là où nous avons mangé du bœuf assaisonné aux fourmis ou bien là où nous avons pris notre goûter aux araignées frites), les temples non indiqués sur la carte, etc. A mon avis, c’est aussi comme ça qu’on découvre l’ambiance de la ville et son fonctionnement quotidien. Le temps d’une journée, on se sent tout de suite moins touristes. Ainsi, nous sommes allées d’abord au Royal Palace (7$/pers + guide 10$), ensuite au Musée du Génocide (3$/pers et gratuit pour les étudiants) pour comprendre mieux l’horreur et les massacres subis par le pays il y a peu de temps de cela. Après une visite qui chamboule, à certains moments, je me sentais comme quelques années auparavant à Auschwitz. Nous n’avons pas « visité » le Killing Fields (lieu où les khmers rouges abattaient les prisonniers et la population cambodgienne des villes).
Nous partons enfin pour le Russian market qui ressemble à n’importe quel marché en Asie. Son nom vient du fait que les Russes étaient les premiers touristes du Cambodge et qu’ils allaient faire leur emplettes dans ce marché.
Et pour finir cette immersion dans les rues de Phnom Penh, rien de mieux que de croiser une moto transportant des huskis (les chiens de montagne)…oui, oui ces chiens de traineaux sur une mobylette en plein milieu d’une capitale de l’Asie du Sud-Ouest où il fait à peu près 40°C.
Pour finir, nous profitons d’une brise fraîche en haut du Wat Phnom.
Phnom Penh est je pense un passage important pour connaître l’histoire tragique du pays. Mais personnellement, je suis plus fan des petites villes et de la nature. Donc je ne recommande pas plus qu’un jour ou un jour et demi dans cette ville.
Arrêt n°3 : Le coup de cœur : Kampong Cham
8h, nous partons à nouveau en bus pour une ville un peu plus paisible que la capitale : Kampong Cham. Décrite sur les blogs comme une petite ville agréable et avec une île toute proche très sauvage, nous avons qu’une hâte : en venir à bout des 2h40 de bus (trajet à 5,50$/pers) et des clips cambodgiens (haha). Une fois arrivées au marché de Kampong Cham, nous prenons un tuk tuk pour 2$ jusqu’au pont en bambou qui relie à l’île de Koh Pen. La traversée du pont coûte 1$ (aller/retour).
Alors ce pont mérite à lui seul une explication. Reconstruit chaque année car emporté par la rivière durant la mousson, ce pont est fait uniquement de bambou. Ainsi lorsque l’on marche dessus, on s’enfonce un peu, ou bien on rebondit (selon comment vous voyez les choses). Avec nos sacs à dos, nous ne sommes pas toutes légères, alors à chaque pas, on rebondit. Mais quand vient le moment où une moto passe, on a l’impression que le pont en bambou va céder. Je ne vous raconte pas quand c’est une voiture qui traverse le pont. Bref, une expérience bien drôle. Malgré la chaleur de midi, nous sommes restées longtemps sur ce pont, pour prendre selfies et autres photos car c’était vraiment impressionnant.
Nous avions réservé sur Facebook (car il vaut mieux réserver) une auberge appelée « Mekong Bamboo Hut » (3$/pers/nuit). Le paradis ! Arrivées sur l’île de Koh Pen et après avoir traversé le pont de la mort (non, je plaisante), nous passons entre les bambous et les bananiers pour finalement arriver à ça….
Le paradis (je le redis) ! Une auberge où l’intimité n’existe peut-être pas mais où les gens sont ouverts, gentils, accueillants. Les chambres s’apparentent à des huttes en bois, sans mur, juste le toit, et les lits sont tout simplement des hamacs. Le rêve. Nous sommes accueillis par Max et Hélène, 2 français qui tiennent l’auberge depuis 2 ans. Avec les filles, on n’en revient pas : nous allons passer Noël au bord de l’eau, manger avec des voyageurs des quatre coins du monde et dormir dans des hamacs.
Pour profiter de notre après-midi, nous prenons les vélos (1$/pers) et nous partons faire le tour de l’île à vélo à la rencontre des locaux, des rizières et des temples cachés. Durant notre balade, nous récoltons 1 million de sourires et des « Hello » des enfants des villages. On ne sait plus où regarder: devant, à droite, à gauche, derrière (pour voir le sourire de ma mère et ma petite sœur). Après ces visites fatigantes et intenses de Siem Reap et de Phnom Penh, nous prenons un réel bol d’air frais loin des gens et des voitures.
Malgré un petit accident de dégonflage de pneu, nous trouvons notre Superman qui nous remet une nouvelle roue, ce qui nous permet de rentrer paisiblement au bercail.
Pour le réveillon de Noël, la table est internationale. Des voyageurs de longue date, juste pour 2 semaines, des couples, des gens en solitaire, des amis, des familles (ça c’était nous) autour d’un repas délicieux à la française. Que de mieux d’être réuni avec des gens dans le même état d’esprit que soi, ne souhaitant que du bonheur et des moments de partage. De belles rencontres se font et on sort vite le carnet pour noter les bonnes adresses et les personnes à contacter sur le chemin.
Après une nuit très paisible mais un peu fraîche dans le hamac, c’est un bonheur de se réveiller en plein milieu de la jungle. On chill mais la bougeotte nous prend et on part se balader en ville. On nous conseille de goûter le « Baï Sat Chlork » (écriture phonétique) au marché. C’était juste le meilleur plat que j’avais goûté depuis notre arrivée au Cambodge ! C’est en fait du riz blanc avec du porc et une sauce au sucre de canne ! Juste excellent !!
En se baladant, on s’imprègne de l’ambiance de la ville : on voit les locaux jouer au ballon, courir, faire des cours de Zumba dans la rue.
Et pour finir, rien ne vaut un coucher de soleil sur notre pont favori !
Arrêt n°4 : Malheureusement un passage en coup de vent : Banlung
De Kampong Cham, nous prenons le bus (10$/pers) à 10h pour Banlung. Au passsage, nous déposons des personnes à Kratie (qui est à 2h30 de Kampong Cham mais, paraît-il, bien moins sympa que cette dernière) et nous arrivons finalement à Banlung après 7h30 de route. Sur le passage, on admire les maisons sur pilotis, typique du Cambodge.
Nous prenons un tuk tuk (3$) qui nous dépose à notre hôtel : le Tree Lodge Hostel. C’est une auberge, encore une fois, magnifique. Nous logeons dans la jungle à nouveau, dans des petites maisonnettes. Le chemin au milieu des bananiers est tout à fait adorable !
Nous partons tout de même nous balader dans la ville, et on découvre qu’il y a de nombreuses activités et treks possibles dans les alentours de la ville. Par exemple, il y a un grand parc national au nord de la ville, propice à des treks sûrement très sympathiques. Ainsi, je pense qu’il est bon d’y rester quelques jours (pour nous, malheureusement, ça sera pour une prochaine fois).
Pour le lendemain, nous achetons nos billets de bus (14$/pers, mais on peut en trouver à 11$/pers) pour Pleiku (de l’autre côté de la frontière, au Vietnam).
Départ à 7h (le temps de ramasser tout le monde, 7h30), nous arrivons à 9h à la frontière Le Thanh et 30 minutes après (le temps que tout le monde reçoive son tampon de sortie et d’entrée) nous repartons sur les routes pour arriver à Pleiku à 11h30.
Pays n°2 : Le Vietnam
Alors que nous arrivons à Pleiku, un des chauffeurs nous dit de descendre en vitesse car le bus pour Hoi An nous attend. Nos bagages sont déjà déplacés par des vietnamiens, et lorsqu’ils ouvrent la porte du mini-van on se rend compte qu’en fait il est déjà bien rempli… Les personnes à l’intérieur n’ont pas l’air ravi de nous voir et de savoir qu’ils vont devoir encore plus se serrer. Le chauffeur en fait descendre quelques-uns et nous laisse nous serrer dans le fond du van…ce qu’on s’empresse de faire. J'explose de rire pour le comique de la situation ! Ma petite sœur, elle, est à bout !
Nous découvrons durant le voyage la célèbre conduite des vietnamiens. Serrés comme des sardines, à une vitesse impressionnante sur ces petites routes, en train de slalomer entre les mobylettes et les camions. Au bout de quelques minutes je renonce à regarder la route pour m’éviter des arrêts cardiaques ou que je sois témoin d’un accident ! Mais comme je m’y attendais, aucun accident. C’est quand même fou ces asiatiques qui roulent atrocement vite et dangereusement, mais avec une sorte de précision dans la conduite qui les sauvent des situations les plus difficiles sur la route.
Lorsqu’on s’arrête pour remplir le bolide d’essence, le conducteur nous demande de le payer. Il nous demandait 120$ pour 3 !!!!!!!! Abasourdi par le prix, on commence à lui dire que ce n’est pas possible, que c’est beaucoup trop cher. Il nous dit alors qu’il va nous laisser sur le bord de la route…on commence un peu à paniquer (mais il faut dire que c’était notre deuxième journée complète de transport et qu’on n’en pouvait plus). Finalement, à force de négocier et de faire face à un mur, on abaisse le prix à 85$ pour 3 personnes ce qui reste quand même très cher à mon avis !
Nous arrivons finalement à Quy Nhon où nous attendons 1h qu’un second mini-van vienne nous prendre pour aller jusqu’à Hoi An (300km de là). Ainsi, financièrement, nous avons dépensé environ 30$/personne pour le trajet Pleiku – Quy Nhon – Hoi An. Alors ces derniers 300km étaient tout simplement interminables : conduite terrible, 7h de route et musique techno à fond les ballons. Le mini-van ne faisait que s’arrêter sur le bord de la route pour « récolter » de nouvelles personnes (même si le mini-van était déjà plein…).
Arrêt n°5 : Hoi An
Nous arrivons enfin à destination dans les alentours de 21h30 et, la chance étant avec nous, on nous dépose à 5 minutes à pied de l’hôtel que j’avais réservé (Hôtel Hoa My 1 pour 60$/ 3 nuits/ pour 3 lits). Après avoir déposé les sacs, on part se dégourdir les jambes et on découvre une ville illuminée, colorée, vivante, et qui semble bien touristiques.
Pour notre journée “visite culturelle”, nous prenons le pass pour 5 visites qui coûte 120.000 Dôngs/pers. Nous déambulons dans les rues de Hoi An, dont l’architecture nous marque de suite : on a l’impression d’être dans un village français. Les maisons sont à 1 étage, colorées, avec des balcons, des lampions accrochés entre les maisons (il faut dire que c’est aussi la spécialité de la ville, les lampions) et de la musique style française (oui, quand même) dans les haut-parleurs de la rue.
Nous avons donc visité les monuments suivants (certains étaient payant donc on payait avec notre pass 5 visites, et d’autres étaient gratuits) :
- Le pont japonais, qui a été construits pour relier le quartier japonais et le quartier chinois (ça ne vaut pas le coup de « dépenser » une de ces 5 visites dans ce bâtiment. la traversée du pont est gratuite, le ticket est pour rentrer dans une salle avec un petit temple japonais (qui, d’après moi, ne vaut pas tant le coup).
- La maison du Clan Tran
- La maison commune de la congrégation de Fujian
- La maison commune de la congrégation de Hainan
- La maison de Tan Ky
- La maison culte du Clan Tran
- Le musée de la culture Folk
- Le musée de la ville de Hoi An (ça ne nous a pas plu du tout…il n’y a rien à voir dans ce musée).
Autres attractions sympathiques de la ville :
- Un plat traditionnel au Marché central (Central market) : régalez-vous d’un Pho Bo (soupe de nouille avec du bœuf) ou d’un Pho Ga (soupe de nouilles avec du poulet) ou bien encore d’un Cau Lao.
- Le marché quotidien sur les bords de la rive, avec fruits, légumes, viandes et fruits de mer à gogo.
- Se faire faire un vêtement (jupe, costard, chemisier, pantalon) ou aussi des chaussures pour un très bon prix. Je vous recommande d’aller dans n’importe quel petit magasin. N’allez pas dans celui que votre hôtel recommande, si je peux me permettre (j’ai lu dans beaucoup de blogs que si vous dites que vous venez de la part de cet hôtel, les prix ne seront pas forcément avantageux, bien au contraire, car il faudra également rémunérer l’hôtel qui a envoyé ces clients chez ce tailleur…enfin c’est mon avis).
- Goûter les « banana pancake », les beignets au sucre ou encore les « mango cake » vendus par les femmes locales dans les rues. Les « mango cake » sont particulièrement bons.
- Une photo avec une paysanne et ses paniers de fruits. Attention, même si vous ne voulez pas de fruits, attendez-vous à ce qu’elle vous demande de l’argent pour avoir pris une photo avec elle et son panier bien garnis. Les hôtels préviennent : « n’acceptez rien des locaux ». La dame nous avait demandé 120.000 dôngs pour la photo !!! Nous avons bien sûr refusé de payer cette somme là mais parce gentillesse nous avons quand même pris quelques fruits et lui avons donné 50.000 dôngs pour la peine.
Le lendemain, nous décidons de partir pour le parc de My Son (prononcé « Mi sonne ») : pour le trajet en bus aller-retour et la visite, le tout entre 8h et 13h, nous nous acquittons de 5$/pers. Malheureusement, une grande partie de la visite se fait sous la pluie, mais ce n’est pas très grave, les paysages restent magnifiques et la nature est d’autant plus belle quand elle est humide !
Connu comme étant similaire aux temples d’Angkor, les tempes de My son sont construits avec des briques rouges qui, au fil des années ne se sont pas noircis. Je vais ici raconter un peu d’histoire car, je ne sais pas ce qui m’a pris mais j’ai pris des notes pendant que le guide expliquait. Alors, les briques des ruines sont restées plutôt rouges, mais on voit que certaines de ces briques sont noircies, ce sont en fait celles que les anciens archéologues ont mises pour soutenir les ruines: elles sont noires car elles ont pris l’eau. Les anciennes briques ne prennent, elles, pas l’eau. Elles étaient chauffées à des températures très élevées et avec des techniques que l’on cherche encore à comprendre aujourd’hui.
Les différents éléments que j’ai retenus sont les suivants :
- Shiva « linka » veut dire le pénis de Shiva. Dans les temples on peut voir ces sculptures. Cela représente la masculinité du Dieu Shiva.
- Lorsqu’on regarde les monuments de plus près, on remarque que, par exemple, certains dessins ne sont pas terminés. La raison était qu’il fallait laisser aux générations futures l’opportunité d’apprendre et de participer à la création des temples.
- Nombreuses sont les statues sans tête (que ça soit au Vietnam, au Cambodge ou en Thaïlande) : cela est soit dû au pillage, soit ce sont les locaux qui voulaient les protéger des voleurs ou des bombardements durant la guerre.
- N’importe quelle statue sur laquelle on voit un serpent est une statue représentant le Dieu Shiva.
- Shiva est un homme et une femme à la fois.
- Le Yin et le Yang ne peuvent jamais se mélanger mais sont indispensables l’un à l’autre.
- Les Apsaras sont des danseuses (elles sont représentées un peu partout sur les murs des temples).
- La langue du Sanskrit est la langue qui décrit l’histoire de Shiva.
Le programme de notre après-midi sera simplement une balade à pied vers le village de pêcheurs. Au fil de notre balade, nous passons par le village où les vieux bateaux colorés sont regroupés au milieu de sorte de petites criques appelées « Water Coconut ». La végétation est tellement belle avec tous ces bananiers ! J’adore les bananiers ! Il fait tellement bon, ni trop chaud, ni trop frais, parfait !
Le soir, nous cédons pour une des nombreuses offres de « Cooking class ». Comment choisir ? Un peu au pif, à part si vous voulez vraiment une cooking class très professionnelle. Nous, nous avons tout simplement choisi le petit restaurant de rue dans lequel nous avions mangé la veille. Ainsi, au lieu des 35$/personne que les hôtels proposent à leurs clients, nous avons payé 250.000 Dôngs (soit 10€). Ainsi, durant 2h, nous avons cuisiné 3 plats (Nems végétariens, Poulet aux fruits de la passion et Bánh xèo (petit crêpe avec œufs et crevettes)) et eu 1 livre de cuisine (avec 5 recettes). Notre chef était un peu timide en anglais, mais ça nous faisait plaisir de se remettre un peu aux fourneaux. Et puis, quand même, ce qu’on a cuisiné, c’était super bon !!!
Pour notre dernière soirée, nous profitons des lumières de Hoi An. Les lampions multicolores et de formes différentes accueillent les touristes dont les sourires s’illuminent. Pour donner une estimation, un lampion moyen sans tissu coûte environ 40.000 Dôngs (soit moins de 2€) et un lampion moyen avec tissu coûte environ 70.000 Dôngs (soit moins de 3€).
Notre dernière escapade autour de Hoi An sera direction les plages (je vous conseille ce site pour organiser votre séjour à Hoi An et ses environs : www.goodmorning-hoian.com) ! Avec nos supers vélos (location à 20.000 Dôngs/vélo pour la journée), nous partons pour Tra Que (prononcé Tcha Wé). Ce village est considéré comme le village écologique de Hoi An : au milieu des maisons il y a un grand jardin, qui semble commun à tout le village, où poussent ciboulettes, salades, et autres herbes et légumes. C’est juste super calme et adorable !
Sur le passage, nous traversons les rizières et avons l’occasion de voir les vietnamiens travailler la terre pour les prochaines semences.
Arrivées à la plage d’An Bang, on nous demande de mettre les vélos dans une sorte de parking. En fait, on ne nous demande pas, on nous incite fortement à le faire. En fait, c’est comme pour les motos, il y a des gens qui ont créé des sortes de parking improvisés sur des trottoirs ou au bord des routes. Leur travail est donc de « faire attention » aux motos/vélos. On ne peut pas aller à la plage avec le vélo alors on le dépose dans ce « parking ». Le petit monsieur me donne un ticket et inscrit un numéro à la craie sur ma selle. Nous partons mettre les pieds dans l’eau ! Le temps s’est découvert ! C’est agréable de marcher dans l’eau, les vagues sont fortes, les méduses échouées sur la plage sont effrayantes et l’air est juste trop bon ! Et il fait tellement bon, que la peau fantomatique de ma petite sœur prend enfin son premier coup de soleil (haha, j’adore).
De retour au « parking », le petit monsieur me demande de payer 10.000 dôngs/vélo. Un peu beaucoup étonnée, je lui réponds que ce n’est pas possible, que c’est trop cher. Ne voulant pas trop m’énerver, je me dis qu’il faut quand même lui donner quelque chose et on s’en sort avec 10.000 dôngs pour les 3 vélos. Bonne affaire ou encore une arnaque, je ne le sais pas.
De retour en ville, on meurt de faim alors on se précipite au marché central de la première journée chez la même femme. Lorsqu’on rentre dans le marché couvert, toutes les cuisinières nous sautent dessus avec leurs menus, mais nous ne cédons pas et nous dirigeons vers la cuisinière de la dernière fois. Et là… elle nous reconnait, sort de sa cuisine, et nous embrasse avec son rouge à lèvres. Elle était heureuse d’avoir « fidélisé » des clients !!! Trop mignon ! On ne s’attendait sûrement pas à cet élan d’affection !
Il est l’heure de repartir pour de nouvelles aventures. Nous partons pour l’aéroport de Danang, situé à 45 minutes au nord de Hoi An en voiture privée à 270.000 dôngs (soit 10€, mais il est possible de trouver pour moins cher en faisant le tour des agences, donc il y a possibilité de négocier...). Notre avion Danang – Hanoi, avec la compagnie Vietjet, nous a coûté 9$/pers (sans compter les frais, les bagages et autres taxes). Donc pour vous donner une idée, nous avons payé un total de 82$ pour 3 personnes et 1 bagage en soute. Malgré 1h20 de retard, nous décollons enfin pour Hanoi.
Arrêt n°6 : L’authentique Hanoi et ses environs
Une fois arrivées à l’aéroport, nous prenons un mini-van pour 2$/pers qui nous emmène jusqu’en centre-ville. Je vous déconseille de prendre le taxi qui coûte dans les 25$. 2$ : tout juste imbattable !
A Hanoi, nous logeons dans le quartier des 36 corporations, un des quartiers les plus populaires des touristes de la ville où se suivent les auberges de jeunesse, les petits restaurants de rue avec leurs petites tables et petites chaises (on se croirait chez les Hobbits) ! Nous logeons juste à côté de l’auberge la plus réputée des backpackers de Hanoi : ça s’appelle Green Street Hôtel. Personnel très sympa et drôle !
Ah oui, et j’allais presque oublier. Je rappelle que nous sommes le 30 décembre au Nord du Vietnam et… c’est l’hiver aussi ici ! Pas du tout préparée, je sors de l’aéroport en short et sandales. Dehors, il doit faire 12°C. Alors là, oui, on ressemble à de vraies touristes françaises ! Bref, à l’hôtel, j’essaye de trouver les t-shirts les plus épais, je prends un débardeur qui colle à la peau pour me tenir chaud. Ma mère et ma sœur, à qui j’avais donné l’ordre de laisser toutes les affaires d’hiver en France, m’ont un peu…disons…détestée. Mais c’est vite passé, autour d’une bière qui nous a bien réchauffées (on allait chez la petite dame en face de l’auberge à 5.000 dôngs/verre (soit très très très peu cher, environ 25 centimes)!
Pour le dîner, nous optons pour les supers sandwichs vietnamiens dans les petites baguettes (Banh mi). Une omelette, un peu de salade, on met le pain dans la machine à aplatir comme les paninis, et hop ! On a un super dîner que l’on prend bien sûr sur notre petite table, assises sur nos petites chaises. En se baladant dans les petites ruelles du quartier le soir, on remarque rapidement que chacune des rues semblent avoir sa « spécialité », je veux dire par là, qu’il y a la rue des chaussures, des vêtements, des objets de mécanique, du poisson séché, de la céramique… c’est rigolo.
Le lendemain, nous nous fixons un objectif : visiter la ville entièrement à pied. Ainsi, notre programme fût le suivant :
- Première surprise : nous tombons sur un marché, où, au lieu de trouver du porc à la brochette, on trouve… du chien à la brochette… MIAM ! Comment avons-nous reconnu que c’était du chien ? Les oreilles ! SNIF !
- La rue où le train passe entre les maisons, en plein milieu du centre-ville et où les habitants doivent remballer à chaque passage du train.
- La pagode au pilier unique
- La maison d'Ho Chi Minh (entrée à 40.000 dôngs/pers) : mon guide avait marqué d’un « cœur » cet endroit, mais personnellement je n’ai pas trouvé cela incroyable. Ce qui m’a plu, ce sont les jardins autour des différents bâtiments. Et la quantité de visiteurs est impressionnante !
- Le mausolée d’Ho Chi Minh (nous n’y sommes pas allées).
- Se perdre dans les rues étroites du quartier Hoang Hoa Tham
- La pagode de la Défense du pays
- Le temple de la Littérature (entrée à 15.000 dôngs/étudiant et 30.000 dôngs/pers). J’ai beaucoup aimé ce temple qui était aussi une sorte d’université pour les personnes souhaitant suivre l’enseignement de Confucius.
- Un déjeuner, encore sur les petites chaises, avec, comme plat, une soupe un peu bizarre, je veux dire par là que la viande n’avait pas l’air rassurante. Après quelques interrogations, je pense que c’était du chien.
- Le musée des femmes (entrée à 25.000 dôngs/pers). Malgré le froid (je pense qu’il faisait plus froid dans le musée que dehors), le musée était extrêmement intéressant. De l’importance de la femme de la famille, des traditions avant le mariage jusqu’à son rôle dans les guerres ayant eu lieu au Vietnam, on passe de tableaux en tableaux pour en apprendre davantage.
- Le lac Hoan Kiem ainsi qu’un concert pour le nouvel an.
- La pagode de la montagne jade.
Après donc une journée bien complète, nous revenons vers 20h, geekons, et puis…mince alors ! C’est quand même le 31 décembre ! A 22h, on sort en fin de notre grotte. On décide d’abord de tâter l’ambiance qu’il y a dehors : c’est génial ! Tout le monde est dehors (malgré le froid), européens, américains, australiens et vietnamiens, tous ensembles dans les rues, dans les bars et sur les petites chaises. Lorsqu’on passe par ces ruelles, on se sent géant et en même temps il est juste impossible de passer de peur d’écraser ces petits êtres assis comme à ras le sol.
Finalement, on revient chez notre petite dame qui nous fait ces délicieux baguettes/paninis/sandwichs avec 2 œufs à l’intérieur. Cette fois-ci, on se fait plaisir avec plusieurs bières. Je demande du feu aux 2 personnes (portant un masque festif) assis derrière nous, 2 français. Et 10 minutes après, ces 2 personnes, une nana et un mec nous demandent s’ils peuvent se joindre à nous car… « On est trop mignonnes » ! Cette déclaration nous touche et nous acceptons avec plus que grand plaisir leur compagnie ! Je pense que notre « aura familial » doit attirer, car peu de temps après, une australienne vient s’asseoir avec nous. Minuit approche et c’est avec les cris du bar d’à côté qu’on se rend compte que ça y est : nous sommes en 2016, avec 3 sympathiques inconnus devant des bières un peu dégueulasses, mais qui font leurs effets. Vers 00h30, ma mère et ma sœur cèdent sous la fatigue et me laissent avec mes 2 nouveaux amis (1 s’étant échappé). On part ensemble boire plusieurs bières dans l’auberge des backpackers.
De retour à mon auberge, je croise 3 américains dans l’hôtel et continue encore la soirée avec eux.
Donc en bref, mon nouvel an aura été tout simplement génial, avec des rencontres, des rires et dans un pays inconnu. Qu’est-ce que c’est bon les moments comme ça !
Bonne Année ! Et oui, mais on passe vite à autre chose et on embarque dans un mini-van direction un tour à Hoa Lu et Tam Co. Nous avons opté pour un tour organisé (à 35$/pers) pour visiter ces 2 endroits car nous étions limitées dans le temps, mais il est tout à fait possible de visiter ces 2 endroits sans tour organisé. En effet, j’adorerais revenir dans les parages pour tout simplement prendre le temps dans chaque ville, bien moins touristique que la capitale, et qui serait une bonne occasion pour connaître davantage la culture et le mode de vie des vietnamiens.
Après 2h30 de route, nous arrivons à Hoa Lu et visitons le temple Ding Tiên Hoang. Attirées par des marches qui montent vers la colline, nous désertons, avec ma sœur, notre groupe et partons grimper. Résultat, la vue n’est pas terrible et notre groupe a disparu. C’est grâce à la silhouette de la madre que nous retrouvons le troupeau.
L’après-midi, on embarque sur une petite barque, 2 par 2, pour les caves de Tam Coc. Notre rameur à bord a une façon très particulière de « conduire »: il rame avec SES PIEDS ! Oui, ses pieds ! Pour avoir testé avec les bras, c’est extrêmement lourd, et ça doit être pour ça qu’ils pagaient avec leurs pieds. La débrouille vietnamienne ! Nous partons à la découverte de 4 caves formées ou bien englouties par l’eau, je ne sais pas très bien. Ainsi, l’espace de quelques dizaines de mètres et quelques secondes, nous sommes au cœur de la montagne, sous ces tonnes de pierre qui pourraient nous écrabouiller. J’adore ! C’est juste impressionnant ! Une balade de 2h à regarder et à profiter de la beauté de la nature et à respirer de l’air frais.
Arrêt n°7 : La fameuse Baie d’Halong
Pour notre dernière escapade familiale, nous partons pour une croisière, notre petit extra, pour 2 jours : le coût de cet extra n’est pas des moindres, mais en même temps c’est une croisière, c’est vachement touristique et c’est vachement beau (85$/personne tout compris sauf les boissons) ! Nous partons en petit comité, 13 personnes en tout, vers le port (à 3h de bus) et une fois sur place, nous embarquons d’abord dans un petit bateau puis sur un plus gros qui sera notre refuge pour les prochaines 24h.
A bord, les chambres sont tout simplement magnifiques. Je n’avais jamais dormi à bord d’un bateau donc la seule chose avec laquelle je pouvais comparer, c’était les images du Titanic, et pour moi, c’était aussi beau que le Titanic, haha ! La nourriture, exquise. Oui je parle que du superflu pour le moment, mais on a quand même mis presque 1h30 avant de commencer à voir les fameuses roches. Ainsi, au bout d’1h30, on voit enfin apparaître ces merveilles ! Et ce sont vraiment des choses magnifiques ! Les formes, leurs nombres, leurs façons de briller et de se refléter à la surface de l’eau… c’est vraiment un paysage unique. Sur une surface immense, ces roches semblent avoir été lancées par un géant et atterri de façon hasardeuse dans cette baie.
Au programme de notre après-midi, nous partons visiter la Grotte de la Surprise : à notre grande surprise (ou pas), nous voyons le port de l’île bondé de bateaux. Bien évidemment, ayant tous le même programme, nous nous retrouvons à faire la visite avec plusieurs croisières. A mon grand étonnement, ce n’est pas si désagréable, les gens sont respectueux des lieux (ou plus que ce que j’aurai pensé). Notre guide nous explique l’histoire de la grotte, de sa découverte et de l’importance de donner une image aux choses. Les pêcheurs ayant découvert la grotte ont tout de suite aperçu les formes d’un dragon, d’un éléphant, d’un couple ou bien encore d’une méduse géante. Les jeux de lumière faisant un peu « bling bling » ne sont pas non plus désagréables et accompagnent le récit de notre guide.
La deuxième activité qu’on nous avait vendue était le kayak. Au début, nous étions un peu réticentes à l’idée de faire du Kayak alors qu’il fait 15°C dehors, mais finalement, on se prête au jeu. On enfile le gilet orange super sexy et on part explorer la baie. Même si on prend un peu l’eau dans les kayaks, c’est super agréable ! Les paysages sont magnifiques ! On observe le coucher du soleil, la nature est si belle, et paraît aussi si puissante. Au fil de l’eau, on se sent de plus en plus petit devant ce labyrinthe. Les croisières ne nous emmènent pas très profond dans la baie. Pour bien explorer cette réserve naturelle, il faut d’après moi, soit connaître quelqu’un pour nous emmener en bateau ou bien se débrouiller et explorer chaque île habitée. Il y a dans la baie d’Halong, un grand nombre de grottes et de petits coins qui semblent être très peu touchés par la main de l’Homme. Si vous avez également le temps, je vous conseille de rester sur l’île de Cat Ba : il y a des treks à faire dans la montagne et beaucoup de richesse culturelles à découvrir (paraît-il).
Ce qui m’a le plus touchée aussi durant cette croisière, c’est les histoires du guide, une fois la nuit tombée. Contrairement à celui de la veille qui prônait la puissance du Vietnam, notre guide à bord du bateau nous explique, avec un sourire forcé, au contraire, que nombreux sont les vietnamiens qui voudraient se révolter contre le pays. En effet, la corruption est de plus en plus forte dans le pays. Les habitants en ont assez de devoir des choses à un gouvernement qu’ils n’ont pas choisi. Ainsi, il nous raconte que si une guerre devait éclater avec un autre pays, les vietnamiens ne suivraient pas le gouvernement. Trop faible, trop peureux de créer une résistance, ils espèrent un jour la démocratie. Son discours était vraiment touchant, surtout lorsque c’est raconté avec un sourire forcé car ça ne sert à rien de déprimer…
Après une nuit paisible et bercée par les vagues de la baie d’Halong…mais non, que dis-je, il n’y a aucune vague dans la baie d’Halong. L’eau est calme, quasi stagnante. Un beau lever de soleil entre 2 rochers, un réveil qu’on rêverait d’avoir tous les jours. La matinée passe finalement très vite, un peu de bronzette en haut du bateau, quelques parties de Babyfoot, encore de la bronzette, un peu de lecture, un cours de cuisine (une vraie arnaque, on a juste roulé nous-mêmes nos nems…c’est tout !), encore des partages d’histoire et encore du soleil ! Ça change du temps gris d’Hanoi, ici on profite du soleil et ma sœur essaye d’affiner son bronzage !
Nous repartons pour Hanoi juste après le déjeuner. Ce fût donc une escapade express, mais avec des paysages tellement beaux que j’ai tout simplement du mal à les décrire par écrit. C’était incroyable. Je pensais que les paysages aquatiques étaient beaux uniquement l’été, mais grâce au soleil que l’on a eu, les rochers des montagnes et ces forêts grimpantes, c’était juste épatant.
Arrêt n°8 : Les rizières et les ethnies de Sapa
De retour à peine à Hanoi, j’embarque, et cette fois-ci en solo pour un bus de nuit pour Sapa (10$ l’aller pour 1 personne). Je laisse ma maman et ma sœur à l’hôtel. Pour elles, demain, c’est le retour en Europe. Les girls, j’ai adoré que vous m’ayez rejoint pour ces 3 semaines de vadrouille extraordinaires, drôles et mémorables.
J’embarque alors dans un bus de nuit avec des couchettes dans les alentours de 22h. C’est trop drôle ! Des sortes de lit superposés qui ressemble à des petits tubes. Mais en tout cas, vachement pratiques pour des trajets de nuit ! La traversée dure environ 7 heures.
J’arrive à Sapa à 5h du matin, tout le monde dort encore jusqu’à ce que le jour se lève. Au contraire, moi, toute excitée, je sors du bus. Il y a déjà quelques dames des villages de montagnes qui sont là. Je leur demande leurs prénoms (moi je cherche une fille qui s’appelle Shosho). Elles proposent des treks aux touristes venus de Hanoi pour la journée, 2 jours ou plus. Elles sont vraiment trop belles. Elles portent les habits traditionnels de leur village. Chaque village a ses propres couleurs et sa façon de broder les motifs décoratifs. Je refuse leurs propositions car j’ai déjà rendez-vous avec l’une d’entre elles. C’est la sœur de Shosho, Gia, qui vient me chercher. Nous partons prendre un petit déjeuner dans le marché de Sapa. Leur petit déjeuner à eux, ça sera riz et porc. Pour moi, un café suffira.
On rejoint finalement Shosho qui me propose de faire soit un trek « difficile » soit un « facile ». Je choisis bien évidemment le « difficile ». Je suis rejoint par 4 australiennes pour faire ce trek, car elles avaient également contacté Shosho sur Facebook (pour les intéressés, sa page Facebook est « Trek with Shosho »).
Shosho nous laisse car elle part faire un trek « facile » avec d’autres personnes pour 1 journée. Nous partons alors avec Gia pour le trek « difficile ». Très vite, on remarque que le terme « difficile » se réfère au fait qu’il a plu la veille et que la terre est boueuse et glissante. Perso, je trouve ça encore mieux ! Il y a la petite sœur de Shosho et sa mère qui viennent nous aider à traverser cette épreuve. La maman de Shosho a dans les 55 ans, les mains bleues à force de manipuler la pâte colorante.
Les nuages sur la vallée se lèvent peu à peu et on aperçoit les fameuses rizières. Mieux, on traverse les rizières lors de notre trek. On marche sur les terrasses, boueuses. Plusieurs chutes sont au rendez-vous et très vite, mon manteau n’est plus jaune canari mais du genre dalmatien marron. Nous avons de la chance, pas de pluie (les jours précédents, les voyageurs ne voyaient pas à plus de 5 mètres). Arrivés sur une route goudronnée, on prend un rythme plus rapide et les dames du village « traînent » derrière. En effet, elles ne font pas plus d’1m30 je pense. Sur le trajet, elles nous apprennent à faire des chevaux avec des tiges de bambous fins et des fougères. C’est tellement beau. Ensuite, elles nous montrent les plantes qu’elles utilisent pour colorer leurs habits. Dans la paume de votre main, coupez en petits morceaux cette herbe, versez un peu d’eau et frottez vos 2 mains ensemble : une pâte bleue doit apparaître. Pas très doués, nous arrivons juste à bien colorer nos mains…en bleu.
A présent, le soleil fait son apparition, c’est magnifique ces rizières rouges (car en argile). Peu à peu, nous approchons des villages. Certaines personnes sont bouddhistes, certaines sont catholiques (comme le village de Gia). Certains sont des villages vietnamiens normaux, d’autres sont de véritables villages ethniques.
Pour le déjeuner, nous sommes accueillis dans la maison de Shosho, elle vit avec sa maman et ses frères. Nourriture délicieuse, très bonne ambiance. Mais toujours aussi froid !! Ces maisons ne sont pas du tout isolées. Mais ces personnes sont tellement chaleureuses qu’on fait tout à fait abstraction.
Ayant choisi de rester 2 jours, nous sommes conduits dans une petite auberge. Pour information, il est tout à fait possible de dormir dans la même maison que les ethnies. Avec Shosho, on s’est mal comprises, je voulais dormir chez elle, parler avec sa famille le soir et voir tout simplement comment ils vivaient Tant pis, ça sera pour la prochaine fois.
Pour la petite histoire, Shosho est une jeune fille célibataire de 22 ans. Elle travaillait auparavant pour un hôtel de Sapa, mais à force de voir les touristes et de discuter avec eux, elle a décidé de se mettre à son compte. L’argent qu’elle récolte a pour but de financer ses études à Hanoi. En effet, son rêve est de partir du village, étudier et rendre visite à toutes les personnes qui ont fait un trek avec elle.
En fin d’après-midi, nous partons pour une petite balade. Le village et le lieu sont magiques !
On s’installe sur la terrasse, je parle avec Shosho, ses 2 sœurs et une fille d’un village voisin. A chaque fois qu’elles sont assises, elles sortent leur tissu et cousent, et tout ça dès le plus jeune âge. Une d’elles, âgée de 19 ans, portent son deuxième bébé sur le dos en permanence avec elle pour qu’il apprenne les gestes que sa mère fait pour qu’il les reproduise lorsqu’il sera capable de marcher.
Le soir, atelier bracelet brésilien pour tout le monde.
Le lendemain, grand soleil, et je décide de repartir avec Gia et une des australiennes pour un trek de 5h dans les montagnes. C’est magnifique. Oui c’est encore boueux, et alors ! Les paysages sont magnifiques ! On se sent tellement petit face à des paysages naturels comme ceux-là. On admire le travail de nombreuses générations à entretenir ces rizières. Ces rizières sont jaunes en septembre lors de la cueillette annuelle. C’est juste splendide !!!!!!!!!!!
Après le déjeuner, je quitte la jeune australienne pour rentrer sur Sapa. Gia m’accompagne, le soleil se couche rapidement dans la vallée, les couleurs sont de plus en plus belles avec un ciel complètement bleu ! Gia me raconte sa vie plus en détail : son mari, ses enfants, sa vie dans les rizières, la solidarité dans le village, les échanges et les transactions (la location d’un bœuf pour labourer les rizières, le prix d’un cochon, etc.), la façon dont elle a appris l’anglais (en vendant ses produits à Sapa aux étrangers).
Une expérience incroyable ! Des gens gentils et sages !
Pour le retour, même chose, bus de nuit pour 10$ et j’arrive à 6h du matin à Hanoi.
Arrêt n°9 : Saigon ou Ho Chi Minh City
Je commande un taxi à l’hôtel. Le trajet jusqu’à l’aéroport d’Hanoi est de 10$ et prend environ 30 min. Le taxi avait laissé allumé son « meter », et selon l’appareil, j’aurais dû payer en fait plus que 10$. Résultat, ça vaut plus le coup de demander à son hôtel.
Pour un billet d’avion à 40 euros, je me retrouve enfin à Ho Chi Minh, dernier arrêt au Vietnam.
Une fois arrivée à l’aéroport, il y a 2 moyens de se rendre en centre-ville.
- Option 1 : prendre le bus n°152 qui coûte 5000 dôngs environ, mais dont le service se termine à 18h (selon les blogs).
- Option 2 : prendre un taxi « meter » et espérer ne pas se faire arnaquer (j’ai lu sur les blogs que HCMC était connue et reconnue pour ces arnaques dans les taxis.
Il est 18h passé, donc je n’ai pas d’autres choix que d’opter pour l’option 2. Mais le taxi est trop cher pour moi toute seule. Ainsi, je vais voir un couple de canadiens (trop sympa) qui acceptent de partager leur taxi avec moi. Une fois sortis de l’aéroport, nous faisons la queue pour prendre un taxi et je vois passer devant nous le bus n°152 vide : alors rentrait-il au garage ou bien toujours en service, je ne le saurai jamais.
Nous n’avons pas un chauffeur de taxi mais une chauffeuse (la première que j’ai vue en Asie jusque-là). Très louche dès le départ, elle éteint le « meter » en plein milieu du trajet. On essaye tous les moyens de communication pour lui faire rallumer le « meter », elle semble avoir oublié le bon anglais avec lequel elle nous parlait 5 minutes avant. Elle a voulu jouer au plus bête avec nous. Ça n’a pas loupé, arrivés à destination on lui règle le montant indiqué sur le « meter », elle demande évidemment plus mais sans compter que je suis avec 2 canadiens dans la voiture et qu’on se laissera pas avoir. Même si elle n’accepte pas le montant, on lui dépose sur le siège et on sort calmement de la voiture, on prend nos sacs et elle nous court après qu’elle va appeler la police qu’on doit la payer. Et on lui dit que la police te dira que tu n’avais qu’à laisser allumer le « meter ». Elle hurle de toutes ses forces tout en essayant de garder le sourire. Bref, au revoir madame la chauffeuse ! Plus jamais !
J’arrive à l’hôtel « 3 La Hostel ». Très atypique, c’est à la base un restaurant végétarien qui a aménagé l’étage en auberge. Il y 8 lits uniquement, un peu comme à l’armée c’est-à-dire les uns à côté des autres (mais en bien mieux), donc non superposés. L’endroit est propre et sympa. La nuit est de 5$. Je rencontre à mon arrivée un américain avec qui je sympathise bien et avec lequel je pars engloutir 2 Kebab (30.000 dôngs l’un), dans la rue la plus connue des bars : Bui Ven. On parle de nos voyages, de ce qu’on fait dans la vie, et surtout de ces plans en Asie. Moi qui suis à l’approche du grand départ de retour en France, ça me fait rêver d’entendre les gens me parler de leurs plans pour les prochains jours, ou leur « No-plan ».
Le lendemain, je me lève avec une envie folle d’Oreo. Heureusement, j’en avais laissé dans mon sac à dos que j’avais mis dans mon casier sous mon lit. Mais surprise, l’endroit où j’avais ouvert le paquet la veille est bien fermé, mais une nouvelle ouverture a fait son apparition… Oui, oui, un rongeur a senti la bonne odeur des Oreos et s’est faufilé dans mon sac pour se faire plaisir. A mon plus grand soulagement, je vois que l’animal ne s’est attaqué qu’aux gâteaux. Mais quand même, j’avais très faim ! Je montre cela aux autres et ils me disent qu’ils ont oublié de me prévenir car la veille, il leur était arrivé la même chose, sauf que là, le rongeur avait fait un trou dans le vêtement pour arriver jusqu’aux Oreos. C’est des féroces ces rongeurs vietnamiens !!!! Ce soir, on accroche les Oreos au plafond (et c’est ce qu’on a fait) !
Enfin, je pars explorer HCMC seule avec mon petit guide et mon plan. Je pars au musée d’Histoire (15.000 dôngs), la pagode de l’Empereur de Jade, la cathédrale Notre-Dame de Saigon, la poste, la place principale avec pleins de fontaines. Plus je marche et plus j’ai un sentiment bizarre :
- Je me sens comme à Bangkok. Cette agitation, ces milliers de scooter, ces cafés de rues, le rythme de la ville en général.
- J’ai l’impression d’être dans une ville française. Les bâtiments, leurs formes, leurs couleurs et l’ambiance de certain quartier. A midi, je m’arrête chez un petit monsieur qui fait ces bonnes baguettes/paninis et il me dit parle un peu en français et me dit adorer la musique française. Trop choupi.
- Après presque 1 semaine à porter des chaussures fermées et avoir eu les pieds humides 2 jours (après la boue de Sapa), mes pieds ont perdu toute leur corne et ils sont à présents en train de souffrir avec le cuir de la sandale…:/ Un retour à l’auberge est alors obligatoire… Et en plus, j’ai l’impression d’avoir perdu toute ma résistance à la chaleur après ces escapades dans le Nord.
Me sentant un peu comme à la maison, comme à Bangkok, je m’approprie rapidement la ville. Ainsi, je choisis de me balader avec les américains et juste profiter du temps et de leur compagnie.
Ainsi s’achève mon voyage au Vietnam. Des rencontres vraiment sympas, des paysages très diversifiés et de la chance !
Pays n°3 : Singapour
Ma dernière destination en Asie du Sud-Est est Singapour. Je me rapproche peu à peu de la culture européenne me direz-vous. Mais l’unique raison pour laquelle je m’y rends, est pour retrouver mon binôme des Philippines pour de nouvelles aventures. En stage à Singapore dans une agence d’événementiel, je me permets une petite visite de 4 jours dans ce pays créé de toute pièce il y a une cinquantaine d’années.
De HCMC jusqu’à Singapore, je vole pour 100 euros.
Une fois arrivée à l’aéroport de Singapore, pas besoin de prendre de taxi, le métro est là. Ainsi, pour 2,30$ singapourien (soit 1,5 euros), je me rends dans le quartier de Geylang. Je suis toujours aussi bien accueillie, avec le beau sourire de mon binôme des Philippines, Lisa. J’arrive donc dans son appart, en colocation (car à Singapore, peu importe l’âge ou le salaire, tout le monde habite en colocation de 3 ou 4 personnes, les loyers sont très chers), au dernier étage avec rooftop. Ainsi, nous dînons sur la terrasse du rooftop, il fait chaud, on voit un petit bout de la ville éclairée. C’est juste tellement différent de là où je pouvais me trouvais quelques heures auparavant (HCMC). C’est un choc des cultures et je me pose la question: quel est l’endroit où je me sens plus à l’aise et dans lequel j’aimerais vivre…
Afin de profiter encore de cette soirée, on se rend au club Equinox, boîte de nuit situé encore plus haut que le fameux Marina Bay de Singapore (le rooftop en forme de planche de surf). La soirée est organisée par la société où travaille Lisa, Sunshine Nation, qui est spécialisée dans les soirées pour les expats de Singapore. A ma grande surprise, la plupart des expats et VIE sont français…décidément, c’est vraiment un retour progressif en France. C’est étrange, je me dis que c’est bientôt la fin d’un très long voyage. Je ne me laisse pas abattre, et je profite de la soirée, avec vue imprenable et DJ allemand.
Le lendemain, grande surprise, nous sommes invitées pour passer l’après-midi sur un catamaran qui est amarré dans pas n’importe quel port : le plus chic de Singapore. Ainsi, on se retrouve sur un bateau magnifique, on salue le capitaine et on remarque vite que les autres personnes du bateau étaient pour la plupart à la soirée d’hier. Avec Lisa, on est un peu déboussolées, on rentre dans un monde qui est totalement différent du nôtre et surtout qui est à l’opposé de ce que j’ai vécu pendant 6 mois. On mange du fromage, du bon pain, et même s’il n’est que 15h, le champagne est déjà sur la table. Alors on en profite, une coupe de champagne, une deuxième, une troisième, la cinquième bouteille, etc. Bref, après avoir été un peu « gêné » d’être dans ce monde, nous voilà complètement à l’aise et totalement dans le jeu. Les autres passagers du bateau sont très sympa : tous dans la trentaine, avocats, journalistes, banquiers, autoentrepreneurs, commerciaux, travaillant chez Amazon, à la Société Générale ou dans l’aéronautique…bref, à Singapore, il y a pas mal de boulot intéressant et qui payent bien…pour pouvoir se permettre des après-midis sur un catamaran.
En navigant sur les eaux de Singapore, on ne voit que de gros paquebots, ce n’est pas la meilleure vue qui soit. Mais, vite, nous arrivons sur les eaux indonésiennes, et là, il faut faire vite, on descend la grande voile et on part à tribord pour revenir en terre sûre. La puissance du vent sur la voile et sur les cordages est tellement puissante, j’en fais les frais en prenant plusieurs fois le cordage en pleine figure. Mais tant pis, je ne bouge pas de l’avant du bateau et de ses petits trampolines. Le soleil est fort, de quoi bien bronzer avant le retour à l’hiver de France.
Nous amarrons en fin d’après-midi sur une petite île, dont je ne me souviens plus le nom, pour que l’on puisse un peu se baigner et profiter du magnifique coucher de soleil. Ce fut une journée complètement incroyable. Mais elle ne se termine pas là. Lorsque nous rentrons au port, il est déjà 23h, mais on nous propose de se joindre à une seconde soirée sur un catamaran gigantesque qui fait peut-être 4 fois le catamaran sur lequel nous étions. C’est juste incroyable ! Je ne sais pas si j’aurais l’occasion dans ma vie de remonter sur ce genre de bateau alors j’en profite. Je visite ces chambres immenses, sa cuisine tout équipée, ce salon avec grand canapé et TV et ses matelots. Pour la petite histoire, le propriétaire de ce grand bateau est un suisse qui vient pour utiliser son bateau une fois tous les 2 mois, ainsi l’équipage est seul sur le bateau pendant 2 mois, payé et à faire la fête tant qu’il le souhaite. Après près d’un an à Singapore, le propriétaire voulait aller vers Cuba, ainsi, tout l’équipage se rendrait également à Cuba, et qui sait pour combien de temps.
Journée tout simplement incroyable, qui se termine par un chinois à 2h du matin au détour d’une ruelle sombre.
Pour ma dernière journée, nous partons faire les touristes. On passe ainsi au peigne fin, le quartier de Little India, China Town et surtout, on se rend aux très fameux « Gardens by the Bay ». Oui, vous connaissez bien, ce sont ces énormes tours ornées de plantes grimpantes tout droit sorties d’Avatar. Les jardins sont extraordinaires avec des plantes de formes et de couleurs très originales. Nous choisissons de visiter aussi 2 serres présentes dans ce « Gardens by the Bay » qui sont le « Flower Dome » et le « Cloud Forest » (20$ singapourien pour les 2). Le « Flower Dome » n’est franchement pas impressionnant : je pense que pour les fans de fleurs c’est magnifique, mais je n’avais pas particulièrement d’intérêt là-dedans. Ainsi, nous sortons de ce congélateur, pour nous rendre dans l’autre serre, qui est également un congélateur, mais qui est tout de même, à mon avis, bien plus beau de par son architecture mais aussi son côté plus « attraction ». En effet, il faut prendre un ascenseur, et ensuite descendre en tournant autour d’une sorte de montagne végétale. C’est juste magnifique. On peut observer une très belle vue sur le jardin et Singapore en général.
Pour asssouvir notre faim, nous optons pour un McDo qui se trouve dans le jardin (crazy !).
Et pour finir notre visite du jardin, nous attendons 19h45 pour un show illuminé des tours décrites plus haut. Pendant environ 10 minutes, la musique retentit et les tours s’illuminent au rythme de la musique. L’illumination de ces tours est possible du fait qu’elles sont équipées de panneaux solaires qui accumulent assez d’énergie pour pouvoir proposer un show enchanteur 2 fois par jour à la nuit tombée (19h45 et 20h45).
Avant de refermer cette journée touristique, nous nous rendons en haut du Marina Bay rooftop. Comment s’y rendre sans payer ? Voici l’explication : ne vous rendez pas à l’étage 0, mais le 1 ou le 2. En effet, si vous partez du 0, les personnes à l’accueil vont vous faire payer 23$ singapourien : résultat, on vous amènera sur une grande plateforme faite pour les touristes où la vue sera certes magnifique mais vous serez juste là pour les photos. Alors que si vous prenez l’ascenseur au 2ème étage, vous irez directement au bar de l’hôtel, qui se trouve à deux étages au-dessus de la « plateforme pour les touristes », où vous aurez droit à une vue tout aussi impressionnante, l’accès au bar et à la vraie vie des expats…et tout ça gratuitement (sauf le cocktail au bar bien évidemment). ;)
Le lendemain, je remballe mes affaires pour la dernière fois, avant un long moment. Je retourne en Europe. Un voyage intense en Asie du Sud-Est se termine…avant qu’un nouveau voyage pointe le bout de son nez (et les caisses renflouées).